Croix de cendre d’Antoine Sénanque
Haut-lieu de pensée, la grâce et le rien.
Dans Télérama de la semaine dernière (ici), le critique notait 3 TTT (très bien) ; j’y aurais mis 4 TTTT (bravo) car attention, ce roman, c’est du lourd, très lourd !
Deux modes de vie m’attirent, curieusement : celui des gitans qui n’ont peur de rien et celui des moines qui n’ont rien. A la lecture de Croix de cendre, un roman d’aventures, une fresque historique, une étude théologique et un policier médiéval, j’étais au paradis littéraire.
1367 : Deux jeunes frères dominicains se rendent à Toulouse, en quête d’un précieux parchemin que le prieur attend pour y graver une ultime confession. Ces aveux recèlent le secret de maître Eckhart, un prêcheur du Moyen Age, aux sermons foudroyants. La peste noire qui a déferlé en 1348 sur toute l’Europe a stigmatisé les esprits. S’ensuit une épopée spirituelle et dramatique.
Je rejoins Régis Debray qui constate que de nos jours nous voyageons de moins en moins dans le temps - qu’offre la lecture par exemple - mais de plus en plus dans l’espace. J’ai la chance d’aimer lire et je viens de faire un déplacement dans le XIVe siècle qui a aiguillonné ma curiosité et qui m’a subjuguée.
Transcendant.
Extraordinaire
Un coup de maître.
Mon premier gros coup de cœur de cette rentrée littéraire. A bientôt car je viens de faire le plein :