Julia & Roem d'Enki Bilal
Je vous présente le deuxième volet d’une trilogie d’Enki Bilal, né à Belgrade, en Serbie. Après le désastre, la paix revient sur la planète. C'est en parcourant le monde à bord d’une Ferrari électrique qu'un ex-aumônier militaire sauve deux jeunes hommes déshydratés et un rapace blessé.
Quatre planches maximum par page, toutes des aquarelles dont la couleur hésite entre le beige, l’ivoire et le gris, avec de légères touches de rouge qui signent LE COUP DE SANG, nom du dérèglement climatique brutal et généralisé qui s’est abattu sur la Terre.
Le coup de pinceau, intense et d’une grande richesse picturale, m’a imposé un rythme lent de lecture et j’ai préféré l’invention coloriste à l’histoire. Je me suis longuement attardée sur les tableaux saisissants de beauté et de sensualité d’Enki Bilal. Les personnages, graciles et fragiles, subissent dans leur quotidien la violence de la nature.
J’ai cherché minutieusement à toutes les pages l’apparition subtile de la couleur rouge - un trait, un point, une forme - qui fait briller les pages d’éclats de rubis.
Superbe.
Billet rédigé dans le cadre du mois de l'Europe de l'Est d'Eva, Patrice et Goran