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Fumet de lectures
11 juillet 2016

Jours blancs de Jeroen Brouwers

joursblancs

La force du lien.

Né en 1940 à Batavia (aujourd’hui Djarkarta), capitale des anciennes Indes néerlandaises, J. Brouwers est l’un des écrivains actuels les plus importants des Pays-Bas.

« Je n’avais aucun scrupule à ce que ta mère avorte » est ce qu’aurait répondu le narrateur à son fils, Nathan, si celui-ci lui lançait un jour à la figure « Je n’ai pas demandé à naître ». Les dés sont jetés.

« Isolé dans sa maison blanche, un homme compte les arbres, un à un, du bois alentour. Eux sont quantifiables…. Au rythme de ses pas, nous remontons son histoire, en particulier celle de sa paternité non désirée. »…

Ce Docteur ès-lettres en retraite ne nous parle « pas tant des souvenirs douloureux eux-mêmes que de la honte qu’ils soulèvent. Plus on avance en âge, plus la honte s’affirme ».

J. B. déroule les pensées d’un intellectuel de 65 ans qui n’a pas une haute opinion de lui-même et qui a fait de son existence un tricot de mailles filées, bourré de nœuds, avec une seule reprise lorsque son fils, qu’il n’a vu que 2 fois dans sa vie en 40 ans, l’appelle à son chevet d’hôpital.

Le personnage, misogyne, mais gros consommateur de femmes, a tout pour se rendre antipathique. Cependant le fait qu’il habille tous ses mots d’une ironie caustique à son propre égard le rend supportable et même touchant à la fin quand il retrouve son fils.

mjo

 

 

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