Les enfants sont rois de Delphine de Vigan.
Un roman d’époque : la chasse aux « likes », aux abonnés… et à l’argent facile.
« Une époque où il est normal d’être filmé avant même d’être né. Combien d’échographies sont publiées chaque semaine sur Instagram ou Facebook ? Combien de photos d’enfants, de famille, de selfies ? Et si la vie n’était plus qu’un concept dépassé, périmé, ou pire une illusion ? »
Mélanie Claux, déçue d’avoir été éjectée dans sa prime jeunesse au 2e tour d’une audition pour une émission de teléréalité, vengera son ego démesuré en filmant ses 2 jeunes enfants, 7 jours sur 7, avec publication massive sur les réseaux sociaux. La dictature familiale, en huis clos, ébahit le lecteur alors que les répercussions malheureuses à long terme ne surprendront pas. « Il faut le voir pour le croire » s’exclame un policier, chargé de l’enquête sur la disparition de Kimmy, en découvrant la violence muette et sournoise dans la famille YouTubeuse, sous son « vernis rose à paillettes ».
Conteuse douée, Delphine de Vigan tient la note haut la main et je n’ai pu lâcher ce roman jusqu’au dernier chapitre, alors que devant de tels faits sociétaux, les bras m’en tombent.
Inquiétant.