Station Goncourt d’Arnaud Viviant.

La queue du Mickey. 

“Goncourt, Renaudot, Medicis... et quelques milliers d’autres. Depuis 1903 et la création par les frères Goncourt de leur ancêtre à tous, les prix se sont multipliés... La presse en fait son miel et les bandeaux promotionnels drapent les couvertures des lauréats.” 

Arnaud Viviant dont j’aime la faconde dans l’émission “Le masque et la plume” nous concocte un petit essai sur les prix littéraires que j’ai dévoré. Si sa verve au micro est toujours bien aiguisée, sa plume est du même bois, riche, abondante et sans filtre. Il ne mâche pas ses mots pour nous dévoiler les dessous de table que les jurés pratiquent dans la désignation des prix. 

“Il ne s’agit plus assez de littérature et trop de commerce”, résume assez bien le contexte et l’histoire du prix Novembre, devenu prix Décembre en 1998 car le mécène n’a pas apprécié que Michel Houellebecq soit désigné lauréat alors qu’il visait Laurence Cossé, l’illustre à merveille (tous les jurés ont été virés !). Magouille, copinage et surtout gros sous sont en jeu sauf pour 2 prix qui sont directement désignés par les lecteurs : les prix “Elle” et “Livre Inter”. 

Etayées d’anecdotes sensationnelles, sauf une, la dernière, tragique, et qui donne son titre à l’ouvrage, ce livre est  

à lire absolument.