Un hiver à Paris de Jean-Philippe Blondel
Une gifle d’un vent d’hiver.
Victor, 19 ans, quitte la province pour entrer en classe préparatoire à Paris. Il y découvre une solitude nouvelle et un univers où la compétition est impitoyable.
Ce récit n’est pas gai mais écrit au bistouri, j’ai totalement adhéré à son histoire. Je retiens un thème qui peut s’avérer salutaire ou douloureux : les dépossessions à l'aube de la vie adulte.
« M’arracher. Quitter tout ça. Paris, l’hiver, les entre-deux, les incertitudes... » mais aussi l’arrachement aux amis, aux amours, aux parents, à sa ville natale, à sa langue maternelle, parfois, et le plus difficile l’arrachement à soi, pour s’oublier quand rien ne va plus, que la route devient obscure.
Enfin l’auteur enfonce le clou en rappelant qu’avoir des enfants c’est apprendre la peur, la vraie peur, ce qui est évoqué dans ce roman où le suicide d’un étudiant marquera les esprits à jamais.
Frappant.