Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois
Noirceur, émotion, humour.
« Paul Hansen est superintendant dans la résidence L'Excelsior. Quand il n'est pas occupé par ses fonctions de concierge ou de gardien, il apprécie s'occuper des habitants. Mais quand un nouveau gérant arrive, les conflits éclatent. »
N’en déplaise à Frédéric Beigbeder qui reproche à Jean-Paul Dubois d’avoir bâclé l’écriture de ce livre sous prétexte que l’auteur écrit tous ses romans en 30 jours, je l’ai lu avec délectation. Des traits d’humour édulcorent le tableau sociétal contemporain que nous peint Jean-Paul Dubois, d’une noirceur absolue.
Deux temporalités défilent agilement, à tour de rôle : celle du séjour en cellule de Paul avec un codétenu haut en couleurs et celle d’un retour sur sa vie avant l’emprisonnement.
Deux styles d’écriture aussi : un phrasé académique travaillé juste comme il faut et le langage fleuri de vulgarités de son voisin de cachot, à mourir de rire.