Ame brisée d’ Akira Mizubayashi
Le cheminement d’un violon.
« Dans ce roman au charme délicat, A. Mizubayashi explore la question du souvenir, du déracinement et du deuil impossible. On y retrouve les thèmes chers à l’auteur : la littérature et la musique, deux formes de l’art qui, s’approfondissant au fil du temps jusqu’à devenir la matière de la vie, défient la mort. ».
Parée des atours d’une belle écriture, Ame brisée est la fiction la plus émouvante que j’ai lue cette année ! J’en suis toute bouleversée et j’ai envie de l’offrir à tous les gens que j’aime.
Un enfant de 11 ans, caché dans une armoire, voit à travers la serrure un événement qui le marquera à jamais : un militaire brise le violon de son père avant de l’arrêter. Rei ne reverra jamais son père mais le lieutenant Kurokami, un autre militaire, mélomane, aura eu le temps de le découvrir dans sa cachette, ne le dénoncera pas et lui confiera discrètement le violon détruit de son père.
Tous les psychanalystes le disent : le temps d’une violence traumatique se fossilise. La mémoire de cet instant reste exceptionnelle.
Le personnage principal du roman devient le père, un fantôme donc, mais dont l’enfant fera sa colonne vertébrale. Le violon détruit deviendra l’affaire de toute sa vie,
b o u l e v e r s a n t e.
Prévoir un mouchoir.
Pour mémoire, la première page :