La Voix sombre de Ryoko Sekiguchi
Voix et fantômes.
Quelle trace laissons-nous après notre mort ?
Une odeur ? trop éphémère.
Une photo ? trop distante.
Quant à la voix, elle «est toujours au présent. Elle ne connaît pas la mort ». C’est « une extension du corps » et « la voix est la seule partie du corps que l’on ne puisse pas enterrer. On peut enterrer les cordes vocales, pas la voix, les ondes enregistrées »
Impossible de résumer ce livre car il faudrait tout citer ; petit (100 pages) mais grand, très grand par son contenu, une déclinaison sur une thématique très fine, menée jusqu’au bout.
« Montrez-moi votre bibliothèque et je vous dirai qui vous êtes. Dites-moi ce que vous relisez, et je recueillerai vos secrets » (Relire de Laure Murat). La voix sombre ne quitte pas mon sac depuis sa sortie (novembre 2015) et je ne compte plus les relectures, toujours avec émerveillement, car c’est aussi un beau poème qui aborde par tous les biais des pensées riches, émouvantes et passionnantes, sur la voix.
La morale de ce livre « …enregistrez la voix de ceux qui vous sont chers. »
mjo