Les rêveurs d'Isabelle Carré
et elle l’a écrit, à 46 ans. Encore un récit d’une people qui se croit intéressante ? Pas du tout.
Les médias la qualifient de « discrète et lumineuse » et après la publication de ce beau roman autobiographique, on peut dire aussi qu’Isabelle Carré brille par son style d’écriture.
Elle raconte ses difficultés à grandir entre des parents mal unis et comment ses rôles au cinéma sont devenus un refuge.
Elle a obtenu le Grand Prix RTL Lire 2018 et depuis, ses entretiens sont nombreux. Je retiens deux points cruciaux :
Le désarroi d’une petite fille devant une mère qui ne mange plus, qui prend des médicaments avant de sortir car elle a peur du monde, qui ne regarde plus ses enfants, qui va mal.
Lors de la Manif pour tous, l’absence d’écoute d’enfants d’homosexuels. Elle aurait voulu y entendre un écho à sa propre histoire, quand son père a commencé à se teindre en blond puis a fini par assumer pleinement son homosexualité.
Une écrivaine est née.