Martin Eden de Jack London
Un choc brûlant.
« Martin Eden, le plus autobiographique des romans de Jack London, est le récit d’un écrivain né dans les bas-fonds, homme de rien basculé dans la bourgeoisie qui croit tenir sa revanche sur la vie…. »
Un roman fascinant, où se mêlent
- beauté : l’écriture de l’auteur, sans apprêt, est d’une élégance folle.
- Intellectualité : A sa sortie, en 1909, la bourgeoisie américaine n’y voit que la réussite d’un self made man qui a voulu accéder à la gloire, à l’argent et aux femmes et c’est bien le cas. Pourtant le fond de la pensée de Jack London est beaucoup plus désolant et le désespoir de sa fin de vie le prouve ; Martin Eden se rend compte, au sommet de sa gloire, que les valeurs morales des gens qu’il côtoie en haut ne valent guère, voire beaucoup moins, que celles qu’il partageait en bas. Et la dernière partie du roman n’est que raillerie sur le ridicule de cette bourgeoisie.
- Amour : la rencontre d’un homme et d’une femme que tout sépare.
Un chef d’œuvre littéraire, réédité en 2001 pour l’exemplaire que j’ai lu et je constate, en 2022, que les éditions Libretto n’ont pas attendu la crise du papier pour faire des économies. Jugez plutôt l’impression sur les pages, au millimètre près :