Mes vies secrètes de Dominique Bona
« Le secret d’ennuyer est celui de tout dire. » (Voltaire)
D. Bona donne d’emblée le « la » de son récit dans le titre, au pluriel. Elle se livre pour la première fois en utilisant le « je », après avoir rédigé des biographies sur
Romain Gary, Berthe Morisot, Gala Dali, Stefan Zweig, Camille Claudel, Colette. Tous ces personnages ont contribué à façonner la personnalité de l’académicienne, mais aussi la mère et l’épouse. C’est Colette, femme libre et audacieuse, qui l’a aidée le mieux à vivre.
J’ai lu quelques-uns de ses ouvrages et D. Bona maîtrise parfaitement l’art de la biographie où parfois, après rencontres, coups de fils, fouilles de documents, elle se résigne au silence ; ainsi avoue- t-elle n’avoir pas pu percer le mystère de S. Zweig, cet écrivain « le plus secret que je connaisse ». Elle ne se permet pas, comme bon nombre de lecteurs, dont moi, de porter un jugement sur le frère de Camille Claudel, Paul, qui a laissé mourir de faim sa sœur pendant la guerre, à l’asile, alors que lui-même vivait grand train dans son château.
D’autres révélations, très émouvantes, fourmillent dans ce livre que j’ai beaucoup, beaucoup aimé.
« Dominique, la biographie…, c’est par là que vous nous livrez les secrets de votre cœur ». (François Nourissier)
Elégant.