Déconfinement J - 10

Enquête dans un garde-manger.

300 pages d’une étude de Lionelle Nugon-Baudon, docteur en biochimie et toxicologue au département nutrition, alimentation et sécurité alimentaire.

Offert à ma mère pour sa fête, elle me l’avait rendu en me disant que ce n’était pas un livre pour elle, bonne cuisinière qu’elle était. Vexée, j’ai laissé le bouquin dormir sur mes étagères pendant plus de vingt ans. Je découvre que c’est un traité chimique sur notre nourriture qui regorge de substances plus ou moins mauvaises pour la santé, selon les doses ingérées.

Indigeste à lire en continu, je me rends directement au sommaire de quelques aliments traités que je consomme, en commençant par

le fenouil dont la substance naturelle, l’estragole, est  hépato-cancérigène.

…

Le pain complet freine l’absorption du fer.

Le foie de veau renferme des ß-agonistes, substance interdite.

Le thé contient des polyphénols protecteurs mais fait fuir le calcium et bloque la vitamine B1.

La rhubarbe est mortelle (si ingestion de 2 kg mais quand même) car contient de l’acide oxalique.

Et là je fais grise mine : Le miel est contaminé, outre les toxiques naturels des plantes, par des herbicides, insecticides et métaux lourds car les abeilles manquent de discernement dans leur butinage. Choisir un miel hors zones industrielles ne change rien au problème car les petites bêtes très courageuses n’hésitent pas à faire plusieurs kms dans la journée pour trouver des fleurs qui leur plaisent. Important : on reconnaîtrait les miels contaminés à leur couleur très jaune et non pas ambrée.

Les études défilent ainsi sous nos yeux pour une centaine de produits. Certains sont conseillés et sur ma liste de courses j’ai noté l’achat d’un plant de romarin qui serait un agent bloquant très performant et de la levure en flocons qui contient des folates, de la vitamine B2 et B6.

Surprenant.

PS : Je vous invite à me citer un aliment dont vous aimeriez connaître la composition chimique et donc l’avis du docteur Nugon-Baudon.

Comments

[orfevre]

La betterave est un « accumulateur » de nitrates, déversés dans les champs comme engrais car ils restituent à la terre une charge azotée qui permet le développement des cultures. La betterave stocke dans ses tissus les nitrates, sans rien en faire plutôt que les convertir. Or les nitrates en eux-mêmes sont peu toxiques, hormis un effet diurétique. Tu as donc tort de détester ce légume chère Isabelle !

Quelle bonne nouvelle au sujet du miel d’Anjou !

[orfevre]

Et la betterave. Est-ce que j'ai raison de détester ça ?

Quant au miel rassure toi depuis on sait qu'elles sont écolos et ne survivent pas au trop de pesticides. Alors il ne faut pas s'en priver. D'après des apiculteurs d'Anjou, la 1ère récolte qui vient de se faire n'a jamais été aussi abondante et de qualité… Les abeilles profitent de notre confinement pour butiner un max !

Isabelle