La femme qui fuit d’Anaïs Barbeau-Lavalette
Une femme révoltée… et révoltante.
Née en 1926 à Ottawa, Suzanne Meloche décida un jour d’une manière radicale, de suivre sa propre voie et abandonne ses enfants, 3 ans et 1 an. Leur père, le peintre Marcel Barbeau signe, à la demande de son épouse, l’autorisation de leur adoption. Puis ils divorcèrent car Suzanne voulait devenir libre et libérée.
Afin de remonter le cours de l’existence de cette grand-mère qu’elle n’a pas connue, l’auteure a engagé une détective privée et à partir d’indices dégagés, elle dessine le portrait d’une femme explosive, morte à 83 ans, en 2009.
« Harlem est noir. Exclusivement. Tu le sens, en y pénétrant. Et tu retrouves ton statut d’intrus. Cet état que tu connais en profondeur. Ce sentiment de non-appartenance. Tu le portes depuis l’enfance. Tu te sens en terrain connu : différente »
Dans un style sec et précis, parfois merveilleusement poétique, qui vous pousse à tourner les pages sans s’arrêter, Anaïs Barbeau-Lavalette révèle une femme curieuse - dans tous les sens du terme -, mystérieuse et marginale.
« Tu as fait un trou dans ma mère et c’est moi qui le comblerai. » conclut-elle. Son oncle, François, le second fils de sa grand-mère, n’a pas eu cette chance et sa vie a tristement déraillé.
Ce livre choc a déclenché un fort retentissement au Canada et a obtenu de nombreux prix.
La personne qui m’a offert ce livre me connaît bien puisque c’est mon amie et je la remercie pour ce choix qui a fait vibrer ma fibre maternelle.