De notre monde emporté de Christian Astolfi
Récit poignant sur le monde ouvrier. Celui des « gars des chantiers » de la Navale.
Ça démarre en 1972 à l’embauche à la Seyne-sur-mer du narrateur comme graisseur. Dans les pas de son père, ajusteur, il raconte avec précision mais aussi lyrisme la vie qui rythme ses journées de labeur dans les entrailles des bateaux. Il dit la dureté du métier mais aussi la solidarité et l’esprit de camaraderie qui soudent les hommes.
En 1982, est signée la fusion des chantiers de La Seyne, La Ciotat et Dunkerque (Normed). Etape ultime avant la fermeture définitive en 1989.
Chronique des années de lutte, d’espoir, de désillusions et des ravages de l’amiante qui empoisonne leur corps. Ce roman intime est un témoignage fort sur ce monde révolu.
On apprend beaucoup sur ces travailleurs de l’ombre. On pense aussi aux Chantiers de St Nazaire touchés eux aussi par la crise avant de devenir le fleuron de la construction de paquebots.
A lire !
Isabelle