Ceux que je suis d’Olivier Dorchamps
Entre deux cultures.
Après Fuir l’Eden (ici) qui m’a fait forte impression, lire le 1er roman de l’auteur, qui a remporté pas moins de 14 prix, s’imposait.
Ce roman m’a éclairé sur la singularité que vivent au quotidien les personnes nées en France de parents déplacés.
Marwan, le narrateur, 29 ans, professeur agrégé d’histoire/géographie, né de parents marocains musulmans, n’est à sa place nulle part : en France, malgré son bagage intellectuel, il est stigmatisé le basané, ce qui lui vaut des retombées racistes, et au Maroc il clignote au soleil comme une planche à billets. Parti enterrer son père à Casablanca, il va découvrir des lourds secrets de famille qui vont lui permettre de remettre les compteurs à zéro dans sa vie.
Un alliage de tendresse et de pudeur, coulé dans une langue éblouissante, avec des dialogues au cordeau, caractérisent l’oeuvre d’Olivier Dorchamps.
Vivement la sortie de son 3e roman.