La femme seule et le Prince charmant de Jean-Claude Kaufmann
L’imagination de soi.
« L'enquête sur laquelle est fondée cette étude révèle les mécanismes qui poussent les femmes à ne pas s'engager en couple, pour être davantage elles-mêmes. »
Ecrit il y a 20 ans, avant la déferlante des sites de rencontre et des réseaux sociaux, il n’en reste pas moins que la même lame de fond porte les jeunes filles : vivre seule ou « mari, bébé, maison » ? Les jeunes célibataires rêvent secrètement au Prince charmant ; les femmes en couple déplorent ou craignent que le carrosse redevienne citrouille.
Cet ouvrage se lit comme un roman-miroir, émaillé de témoignages multiples, dans un style fluide très agréable.
Nous ressentons toutes l’injonction d’être soi et en fermant ce livre, qui dit tout et son contraire de nos trajectoires d’autonomie, un coup d’œil dans mon rétroviseur s’impose : malgré des gros nids-de-poule sur l’autoroute empruntée, je me réjouis d’une « trajectoire biographique » assumée, ce qui a m’a rendu cette lecture
feel good.
Du même auteur, je conseille la lecture de « Le sac, un petit monde d’amour ».