Les prénoms épicènes d’Amélie Nothomb
Un père hait sa fille, prénommée Epicène, et réciproquement. Epicène, déclarée surdouée par ses professeurs, rêve depuis son enfance de se venger. Une tragédie familiale se déroule sous nos yeux avec une dimension comique dans le malheur, absolument délicieuse.
Pour moi, Amélie Nothomb, c’est une langue et un son. J’oublie très vite ses histoires abracadabrantes, mais je garde en mémoire la musique de ses mots. Je savoure donc à chaque automne son dernier roman, toujours d’une simplicité travaillée jusqu’à l’os, sans gras superflu, d’où le peu de pages qui lui est parfois reproché. Et puis son clin d’œil au lecteur, l’insertion renouvelée du mot « pneu », comme une signature supplémentaire, me fait sourire, béatement.
Une bulle de champagne.