Un saint homme d'Anne Wiazemsky
En 1960, l'auteur avait 13 ans. Elle intègre une institution religieuse au Venezuela et noue une complicité avec son professeur de français, le père Deau, avec lequel elle parle de littérature. Ils se perdront de vue pendant 30 ans puis un jour, A W présente son 1er livre sur France-Inter. Le père Deau, dans sa voiture près de Bordeaux, entend l’émission. Il s’arrête, va consulter un annuaire, trouve le numéro d’A. W., l’appelle illico et elle décroche.
Si le dernier roman d’Erri de Luca est un alcool fort, celui de la petite fille de François Mauriac est une liqueur douce.
C’est le premier livre que je lis d’Anne W et je suis agréablement surprise. Son écriture n’est ni ampoulée, ni simple mais soutenue. Son récit est magnifique : une longue amitié, en pointillé, entre un homme d’église indulgent et bienveillant et une écrivaine qui mène une vie de « patachone ».
La fin, très touchante est un vrai moment de pureté.
Un bel hommage.