Pietra viva de Léonor de Récondo
Pierre vivante.
Je réalise que j’ai lu ce roman à sa sortie, en 2013, aussitôt oublié.
Depuis, j’ai vu, de mes yeux vu, la Pietà dans la basilique St-Pierre à Rome ; j’ai vibré devant cette statue en marbre au « grain de pierre extrêmement fin, où aucune veine ne rompt sa pureté ».
Dans Pietra viva je n’ai pas quitté d’une semelle le Michel-Ange de Léonor de Récondo, en 1505, dans les carrières de Carrare où il est parti choisir et marchander les plus beaux blocs de marbre afin d’honorer la commande d’un tombeau pour le Pape Jules II. Il veut aussi se retrouver seul car il est anéanti par la mort d’un jeune moine qui le fascinait.
On découvre un homme laid, sale, irascible, avare, coléreux, grognon, antipathique mais un génie !
L’auteure coud son roman avec une aiguille très fine, sans faux-pli. Sa dextérité fera craquer une couture dans les tréfonds du cœur de Michel-Ange, en imaginant l’existence de Michele, un petit garçon de 6 ans, qui vient de perdre sa mère.*
Pietra viva est désormais un livre qui compte pour moi.
mjo
*Michel-Ange a également perdu sa mère à l’âge de 6 ans