Wanderer de Sarah Léon
Bien, mais…
Compositeur et maître de musique, Hermin vit retiré dans les confins du Bourbonnais, absorbé par l’écriture d’un Hommage à Schubert. Mais par une rude soirée de janvier, sa studieuse quiétude est interrompue. Son ancien élève, Lenny, pianiste prodige, vient mystérieusement frapper à sa porte. Les deux hommes se retrouvent alors confrontés aux fantômes de leur passé – entre osmose musicale, aveuglement et attente d’une révélation ».
A 20 ans, Sarah Léon, étudiante à l’ENS de Paris (Lettres et musicologie) écrit ce premier roman.
Une très belle écriture avec fort usage de l’imparfait du subjonctif, des descriptions magnifiques de paysages d’hiver, une construction originale, des références académiques sur la musique et le romantisme allemand : ce livre se lit agréablement et on attend, jusqu’à la fin, la révélation d’un non-dit qui court au galop, rapidement pressenti par le lecteur.
Hélas, il manque à ce roman une pointure de taille pour passer la rampe d’une lecture inoubliable : l’émotion que j’attends d’un auteur qui écrit sur la musique.
Rutilant mais vide !
mjo