Terrasse à Rome de Pascal Quignard
Gallimard Collection Folio 2001,
128 p., 3 euros Première édition : 2000 (Prix de l’Académie Française)
Admirablement fort
Bernard Pivot rappelait, lors de l’annonce du dernier prix Goncourt, qu’on reconnaît un bon livre à - Son histoire - Son écriture - Son ambition
"Terrasse à Rome" répond à ces trois critères.
L’histoire : À Rome au XVIIe siècle. Un jeune graveur est victime d'un fiancé jaloux qui lui lance de l'eau-forte au visage. Défiguré, il doit renoncer à l'amour de sa belle qu'il aime jusqu'à sa mort.
L’écriture : elliptique et singulière, certes, mais musicale* et poétique.
L’ambition : « Je pense que la lumière au soleil est la seule chose belle puisqu’elle permet de découvrir toutes les choses. C’est pourquoi je séjourne désormais à Rome et non plus à Saint-Dié ou à Lunéville ».Cela donne envie de retourner à Rome sur-le-champ et de retarder un séjour en Lorraine, réputée pour ses brouillards.
mjo
!!!!!
*Je lis après coup un article qui dit que comparer littérature et musique est un cache-misère théorique. En effet, dire qu’un style est musical veut dire qu’on ne comprend pas grand-chose au texte et qu’on n’arrive pas à cerner pourquoi un style nous interpelle à ce point et fait de l’écrivain un grand écrivain. C’est mon cas avec ce livre de Pascal Quignard.