Tel fils de Pierre Cochez
Les stigmates de l’absence de père.
« J’avais 4 mois quand mon père est mort…. J’ai construit ma vie avec son ombre…. En l’écrivant, j’ai mieux compris le manque charnel que j’avais de cette présence bienveillante d’un père. »
Pierre Cochez s’accroche désespérément à l’unique contact physique qu’il a partagé, alors qu’il n’était qu’un nouveau-né, avec son père en fin de vie dans une chambre d’hôpital. Le fil, ténu, n’a pas eu la solidité suffisante pour permettre à l’auteur d’embrasser la vie à bras le corps, faute d’une sécurité affective (la mère s’est vite remariée et le beau-père n’a pas assuré).
Le récit se présente sous forme de lettre à l’absent, dans un style ciselé sans emphase et d’une sincérité poignante : « j’ai dû passer mon temps à séduire pour que l’on s’occupe de moi, à remercier pour la sollicitude que l’on me marquait ».
« Un torrent de tristesse » ce livre, mais à l’avant dernière page on sent avec soulagement que l’auteur a connu des moments intenses, voire des fragments de bonheur, grâce à son métier de grand reporter.
Un message existentiel qui fend le cœur.
mjo
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