Otages intimes de Jeanne Benameur

oRages intimes.
Etienne, l’otage libéré, a vécu l’horreur de la captivité. Il rentre chez sa mère et tente de raccrocher les wagons de la vie dont il est miraculeusement rescapé. Il éprouve le besoin de retrouver en lui la personne qu’il a enfermé à double tour depuis qu’il a choisi son métier, photographe de guerre. Grâce à sa mère, l’amour personnifié, et ses amis d’enfance, il lâchera son moi intérieur, visitera les fentes, les lézardes et les interstices de son existence.

En plein chapitre, une écriture hachée et un rythme saccadé : le lecteur manque parfois de souffle mais seul le nouveau souffle du narrateur importe.

« Un bon livre transforme le lecteur », ai-je lu un jour. Pari gagné pour Jeanne Benameur car le lecteur en arrive à se poser une question, simple, mais oh combien essentielle : «  suis-je au plus près de moi ? » Et là, des orages peuvent éclater.

A la fin du roman, la lecture continue. Impressionnant !

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mjo