Les hommes meurent, les femmes vieillissent d'Isabelle Desesquelles
Lâcher-prise au salon de beauté.
Mesdames, repoussez à plus tard l’achat de votre prochain pot de crème antirides et courez acheter ce livre qui vous déridera le temps de 220 pages de lecture.
10 femmes de la même famille, entre 20 et 94 ans, fréquentent l’Eden, le salon d’Alice, esthéticienne, qui a non seulement le don de les embellir, les masser, mais aussi de faire tomber le masque dont elles se parent au quotidien. Alice écoute, soulage, dénoue, conseille.
En tête des chapitres, I. Desesquelles dresse d’abord un bref portrait loufoque et décalé de celle qui va ensuite se raconter dans une langue moderne, sans fard, intimiste. L’auteure passe au microscope le corps des femmes au cours d’une vie, dévoile souvenirs, souffrances, bonheurs, attentes des clientes de l’Eden et nous martèle « que la bouche la plus scellée n’empêche pas un corps de révéler ce qu’on a fait de lui. »
Ce roman tend un miroir aux lectrices et ouvre, sans effraction, une porte aux lecteurs sur les pensées secrètes de la gent féminine, toute génération confondue.
Etonnant !
!!!!
mjo