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Fumet de lectures
10 avril 2015

Vivre vite de Philippe Besson

dean
« Une beauté crépusculaire, à couper le souffle ».
Orphelin de mère à l’âge de 9 ans, James Dean est mort d’un accident de voiture, en 1955. Il avait 24 ans.

Dans ce roman qui se lit comme un film documentaire, Philippe Besson s’adonne à un jeu littéraire qui consiste à donner la parole à des défunts (en grande majorité) : la famille de l’acteur, des célébrités qui l’ont côtoyé et James Dean lui-même.

James Dean était violent, gros buveur et ivre de lui-même, gros fumeur, insomniaque, fêtard et ingérable sur les plateaux. Mais « il irradiait dès qu’il se mettait à sourire, il séduisait dès qu’il vous fixait ». « La beauté de JD ne sautait pas aux yeux et pourtant on ne voyait qu’elle.»

Les mots, les phrases, les chapitres roulent à grande vitesse, comme la vie du héros. Ce garçon était fou de voitures de luxe, de bolides qui lui coûteront la vie.

Tout est signe et tout est révélateur. Oui « il jouait juste et puissant, comme si ça venait des fibres ». Oui il hypnotisait les metteurs en scènes, les dramaturges, les spectateurs et son photographe. Oui « il dégageait une énergie sexuelle » mais il n’en avait cure, côté fille ou côté garçon, car le plus grand drame qui puisse arriver à un jeune enfant, la mort de sa mère et la séparation d’avec son père, l’a rendu inconsolable et fragile comme du cristal. Il s’est vite cassé, avec grand fracas.

C’était son destin et on en parle encore.
!!!!!
mjo


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