Farinelli - Mémoires d'un castrat de Marc David
p 99 « La folie enflamma le théâtre. Ce n’était que trépignements et hurlements sans fin. La Tesi Tramontana dut différer son entrée. Elle s’impatienta…. Je descendis de ma monture royale pour recevoir, à l’avant-scène, l’ovation du public. »
Parce que sa voix était belle, l’enfance et le corps de Carlo Broschi, dit Farinelli (1705-1782), furent sacrifiés sur l’autel de la musique.
« One God, one Farinelli » ! a crié une princesse à Londres. C’est le plus grand castrat de l’histoire. Il médusait les foules avec son chant de velours aux aigus presque inhumains, d’une souplesse inouïe, en une gigantesque respiration de plus d’une minute, ponctué de vocalises irrésistibles.
Marc David eut la brillante idée de construire ce récit par une rencontre entre Farinelli et un jeune prodige, dont l’enfance fut également sacrifiée au nom de l’art : Mozart.
Dans un style onctueux, élégant, limpide, l’auteur nous « restitue, intacte, l’âme d’une époque et la tragique pureté des castrats ».
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extrait d’un chant du dernier castrat, Moreschi, mort en 1922.